C'est tout à fait comme ça que je les aime, les galeries et... les boutiques. D'un jour à l'autre ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait autre... Et celle-ci en particulier, qui n'est ni tout à fait une galerie, ni tout à fait une boutique et à la fois un hybride des deux où il fait bon s'offrir une pause histoire de perdre ses repères au centre de si jolies choses...
La Galerie végétale est un lieu unique, mouvant, vivant et un brin magique où l'on ne vient en aucun cas acheter un bouquet de fleur mais (s')offrir un brin de magie, un p'tit espace de rêve, une pause onirique dont on emporte avec bonheur un p'tit morceau avec soi.
Il y a toujours quelque chose à y découvrir, à y sentir, à y toucher. Et on n'a pas forcément mal au porte-monnaie...
Vite, vite, retournez-y avant le prochain changement de lune. Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, la Galerie présente toujours quelque chose de surprenant.
Moi je trouve cette boutique belle comme un numéro de Bloom. Un endroit à part, décalé comme il faut, juste comme nulle part ailleurs... A regarder ici en écoutant Antony and the Johnsons, pour ma part, et en vrai tout au bout de la rue des Vinaigriers, coté canal St-Martin. Ca s'appelle Comme une fleur. Allez-y faire un tour, poussez la porte et ne vous demandez pas pourquoi, ni que vendent-ils? Savourez juste et appréciez...
Rendez-vous pour découvrir La Galerie Végétale
Dans le cadre des Rencontres photographiques du Xème, La “Galerie végétale” vous invite à une promenade poétique du Canal Saint-Martin, autour des images de Marie Babey, d’un texte de Jacques Roubaud, de leur livre “Canal Saint-Martin”, qui vient de paraitre aux Editions Creaphis, et d’une mise en scène de La ZUPExposition du 16 octobre au 18 novembre 2007
Vernissage le 17 octobre 2007, à partir de 19 heures
Le canal Saint-Martin, artère majeure de Paris, relie le bassin de la Villette à la Seine. Commencé sous Napoléon continué sous la Restauration et réaménagé sous le Second Empire, dans le cadre de la rénovation urbaine orchestrée par le préfet Haussmann, c’est une infrastructure « moderne » caractéristique du « siècle du fer », avec ses quais, ses écluses, ses ponts tournants, ses passerelles. « Canal Saint-Martin » c’est aussi un nom évoquant un lieu magique célébré dans la littérature, la chanson, le cinéma. Canal historique, canal insolite, en partie invisible, il est l’une des âmes souterraines de Paris. Ce livre est né d’une rencontre. Celle d’une photographe et d’un poète. Plus exactement du regard de Marie Babey, amoureuse de ce drôle d’endroit (elle habite une rive, et regarde les saisons du canal depuis sa fenêtre) et de l’écriture de Jacques Roubaud, poète-mathématicien-arpenteur des rues de Paris. Les photographies de Marie Babey s’inscrivent dans une tradition humaniste française. Elles rappellent les images de Willy Ronis, Robert Doisneau, Daniel Frasnay, Pierre Jahan, Edouard Boubat ou Eli Lotar dont le regard s’est aussi porté sur le canal. Le choix du noir et blanc argentique, privilégiant le graphisme et les nuances de gris, avec une maîtrise parfaite des contre-jours, des reflets et des ombres franches, peuvent donner l’impression d’un exercice purement nostalgique. En réalité, ce livre éclaire l’actualité de cette portion de territoire, ce système urbain lié à l’hydraulique de la ville, son paysage au jour le jour, ses rythmes, ses pleins et ses vides, la vie sur ses rives. Jacques Roubaud a regardé les images de Marie Babey. II s’est promené, photos en main, le long et autour du canal, et a écrit, dans la foulée, le texte de cet ouvrage. Texte à l’image du canal : construit, précis, mathématique, ingénieux et... poétique.
Canal Saint-Martin de Jacques Roubaud, Marie Babey.