Selon le ministre colombien de la Défense Juan Manuel Santos, l'armée avait infiltré des hommes parmi les guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), chargés de surveiller les otages. Ces derniers étaient parvenus à faire croire aux geôliers des FARC que des dirigeants de l'état-major des rebelles voulaient rencontrer les otages et qu'il fallait dans cet objectif les regrouper.
"Une heure avant que les hélicoptères n'arrivent, dit Ingrid Betancourt, j'ai parlé avec le commandant (des FARC) Asprilla et il m'a dit que nous allions tous monter dans un hélicoptère et que nous irions dans un endroit qu'il ne connaissait pas pour parler avec un dirigeant des FARC. Asprilla pensait qu'il s'agissait d'Alfonso Cano (le nouveau chef des rebelles)".
Un seul des deux hélicoptères s'est posé, selon les militaires colombiens, et le second est reparti.
"Quand les passagers de l'hélicoptère sont descendus, la confusion a été totale. C'étaient des membres des FARC, ils étaient avec eux, certains même avaient des chemises à l'effigie du Che Guevara".
"Après avoir neutralisé les deux commandants FARC qui étaient montés avec nous dans l'hélicoptère, le chef de l'opération a crié : "Nous sommes l'armée nationale, vous êtes libres".
"A ce moment, nous avons ri, sauté de joie, je pensais que c'était un miracle".
qu'Ingrid de Betancourt fait une otage liberée
"en trop bonne santé"...
Avant.............................Après !
"Il a été mon infirmier dans des moments où j'étais en très mauvaise santé. Je lui dois une reconnaissance toute particulière car s'il n'y avait pas eu William, aujourd'hui je ne serais pas ici", a tenu à souligner Mme Betancourt après sa libération mercredi par l'armée colombienne.
Agé de 36 ans, William Perez avait été lui-même enlevé le 2 mars 1998, lors d'un assaut des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc-marxiste) contre sa caserne El Billar au sud du pays, dans le département de Caqueta.
"Elle était très affaiblie et j'ai dû lui administrer beaucoup de sérum, la nourrir avec soin car elle ne pouvait plus rien avaler et elle vomissait tout ce qu'elle ingurgitait", a raconté à la presse M. Perez, lui-même visiblement en mauvaise santé.
"Je l'aidais à monter et descendre, elle n'avait plus d'énergie même pour marcher", a souligné l'ange gardien d'Ingrid Betancourt. Les guérilleros avaient parfois des médicaments qu'ils ne savaient pas comment utiliser, et le jeune soldat qui s'en était rendu compte puisait de temps à autre dans leur stock pour soigner l'ancienne candidate des Verts à l'élection présidentielle.
"La guérilla était en possession de médicaments mais ne savait pas à quoi ils servaient", a-t-il poursuivi. "Parfois Ingrid me disait qu'elle voulait mourir car elle ne voyait pas d'issue. Elle a été très malade. Les preuves de vie que vous avez vu et qui ont scandalisé le monde, dataient pourtant d'un moment où sa santé s'améliorait. Pouvez-vous imaginer dans quel état elle était ? ", a conclu le caporal Perez.
Dix autres officiers de l'armée et de la police, pour la plupart otages des Farc pendant plus de dix ans, portent tous les stigmates d'une vie pénible et rude d'otages dans la jungle, souffrant de paludisme et de leishmaniose.
"Nous sommes très malades mais nous sommes sur pied car nous reprenons vie. Je veux que nos compagnons qui sont restés dans la jungle, sachent que leur tour va venir, que nous les attendons et travaillons à leur libération", a déclaré pour sa part le sous-lieutenant Raimundo Malagon, enlevé en août 1998. (belga/7sur7)
Ingrid Betancourt s'adresse à la France : remerciement
envoyé par alizoh8